


Comment en êtes-vous venue à l'écriture ?
Très tôt... et très tard !
J'ai commencé à écrire ado, avec (ô suprise !) des fan-fictions. Carnet décoré, encre vert d'eau, j'écrivais des épisodes inédits d'Albator (déjà, une vision "animée"...)
Puis à la fac, où je mourais d'ennui, j'ai démarré une saga galactique. Soyons francs, j'y dressais plus un portrait au vitriol de mes camarades d'école et d'amphi qu'autre chose... Mais la façon de décrire des personnages était déjà bien présente !
Les années ont passé : boulot, boulot, boulot.
Et puis un jour, le déclic, l'évidence : la trilogie Trois.1 écrite en 9 mois, la décision de m'auto-éditer....
Depuis, je ne m'arrête plus... et n'ai aucune envie de le faire.
D'où vous vient votre inspiration ?
Je suis une enfant des années 60, c'est-à-dire que j'ai eu la chance de grandir pendant toute cette merveilleuse période qui a vu le développement des médias : la télévision, le cinéma, la musique, les bandes-dessinées, tout ce que certains pompeux affectent de nommer, avec un reniflement vaguement méprisant, la "Pop Culture".
Zut à ceux qui pincent le nez en arbitrant que c'est trop "commercial".
Alors, ce n'est peut-être pas "normal", "à mon âge", "pour une fille", de "jouer les geeks" et de "régresser" au niveau d'une ado. Que voulez-vous, certaines auront besoin d'une crème anti-âge pour leur peau, moi j'ai besoin d'un flux rejuvénant pour mes neurones !
M'en fous, suis addict, et contente de l'être.
Et puis, il y a les voyages : un aéroport, un vol, un point de chute, et au bout, des découvertes, des émerveillements, des questions, des échanges... et des centaines de photos ! De quoi rester ailleurs quand on est rentré chez soi... et s'en servir comme décor des histoires à écrire !

Comment travaillez-vous ?
Sagement assise devant l'un de mes ordinateurs !
Oui, geek compulsive, j'use et abuse de la technologie : fichiers sur le cloud, je passe sans sourciller d'un IPad à un MacBook Pro, à un PC portable ou fixe...
Par contre, les idées initiales sont toujours d'abord jetées du papier.
Il y a un passage obligé du cerveau au crayon, stylo bille ou plume, avant d'atteindre un clavier. C'est un test : seules les bonnes idées restent.
C'est donc un joyeux bazar, entre des notes sur post-it, dans des carnets, puis des images ou des références sur OneNote. Il y a de la préparation gastronomique dans ce mode d'écriture : les ingrédients sont rassemblés, on va pouvoir cuisiner un bon petit plat...
Mais une fois devant l'écran, on quitte la cuisine pour se rendre en studio.
Silence dans la salle : casque sur les oreilles (musique à fond ou mode anti-bruit), en totale concentration vu de l'extérieur, en plein film vu de l'intérieur.
Je deviens alors réalisatrice : tout le monde est sur le plateau, prêt à tourner la scène ou le chapitre. Lumières, OK. Son, OK. Caméras, OK.
Prêts ? Action !
