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Pop-Culture !

Dernière mise à jour : 20 juil. 2022

On me demande souvent : quel rapport entre un roman classé dans le genre "romantique" et World of Warcraft, les Avengers ou des séries tv (de préférence anglaises) ?


Il y a plusieurs raisons à cela : d'abord parce que c'est l'univers dans lequel évoluent les personnages ; après tout, Trois.1 se situe dans le domaine de l'Entertainment ("spectacle", en bon français).

Il est temps de vous embarquer pour l'envers du décor de la trilogie, ses références culturelles...

Dr Strange - Thor - Loki
Dr Strange - Thor - Loki

Voyage, Voyage

Lors de mon voyage sur la Côte Ouest des États-Unis fin 2018, j'ai pu visiter la sympathique ville de Seattle, dans l'état de Washington.

Au pied de la célèbre Space Needle, se trouve le Museum of Pop Culture. Au-delà d'une architecture pour le moins délirante, l'intérieur regorge de tout ce qui fait le quotidien visuel et sonore de notre civilisation occidentale depuis les années soixante, sur tous les supports possibles : disques, séries TV, jeux et bien sûr, cinéma.


Cocorico : en bonne place figuraient Serge Gainsbourg et Jane Birkin, et le 5ème Élément de Luc Besson.


Il existe sans doute des thèses avancées sur ce phénomène. Les pessimistes y voient la décadence de la culture européenne qui ne sait plus que recycler ses vieilles gloires, n'ayant plus rien à inventer, les optimistes se régalent de cette vitalité toujours renouvelée et toujours aussi attendue du public (les blockbusters hollywoodiens qui s’enchaînent depuis plusieurs décennies le prouvent assez).


Mais qu'est-ce que donc la Pop Culture a à voir avec un roman étiqueté dans le genre littéraire "romance contemporaine" (ah, les étiquettes... soupir...) comme Trois.1, par exemple ? Réponse : tout !


Car, n'ayons pas peur de l'affirmer, la "romance" fait non seulement partie de ce mouvement, mais doit se trouver à la base de tout bon produit de Pop Culture qui se respecte. Vous imaginez la Guerre des Étoiles sans l'histoire de la Princesse Leia et du voyou Han Solo, les Avengers avec Tony Stark mais sans sa Pepper Potts ? Et pourquoi pas Ulysse sans Pénélope, du temps qu'on y est ?


Essayez une aventure dans les mondes parallèles, ou historique, ou moderne, sans une histoire d'amour, et vous allez voir le succès qu'elle va obtenir. Vous le savez déjà, d'ailleurs : aucun.


Mais sapristi, pourquoi faut-il que ce soit cette Pop Culture-là ?


Hé bien on ne va pas se cacher derrière son petit doigt : parce que j'aime ça.


Repartons quelque... rmmmph... 42 ans en arrière. Correction, il y a longtemps, dans une lointaine, très lointaine galaxie.

Affiche de la Guerre des Étoiles - 1977
Affiche de la Guerre des Étoiles - 1977

Bon, en vrai, dans une petite ville de province française, une mère de famille traîne sa fille aînée de 11 ans pour des courses qui les saoulent toutes les deux. Soudain, la mère se retourne, et s'aperçoit, un peu affolée, que sa fille ne la suit plus. Elle la retrouve, un peu énervée mais au fond soulagée, quelques mètres en arrière, devant le cinéma du quartier.

Là, la gamine est plantée, bouche bée, devant une affiche bizarre... Il y a quoi...? Des robots, une nuée de moustiques sous une boule de pétanque cabossée, un jeune homme blond débraillé qui brandit comme un éclair géométrique, une fille en jupe très fendue avec une drôle de coiffure sur les oreilles, et en fond... une gargouille noire ... avec un casque allemand ?!?

Actarus, Prince d'Euphor et son vaisseau-robot Goldorak
Actarus, Prince d'Euphor et son vaisseau-robot Goldorak

On est en septembre 1977.

Ça ne fait que commencer.



À peine quelques mois plus tard, un nouveau dessin animé, japonais (!!!) fait irruption à la télé. Avec ce robot Goldorak, on a du mal à décrocher sa fille de la télé... qui ira jusqu'à resquiller le cours de musique (qu'elle abhorre, mais tout de même) pour aller le voir chez une copine qui, elle, a un poste couleur. Décidément, cette gamine a des goûts bizarres. Elle devrait encore jouer à la poupée, non ? Enfin, c'est peut-être l'époque qui veut ça...


De la lecture, et un peu de lecture, et pour finir de la lecture !


Comme le cinéma est cher, et qu'il n'y a encore que 3 chaînes de télé gratuites en ce début des années 80, qui ne font que des rediffusions de la Grande Vadrouille ou des Sissi Impératrice, on arrivera à la décoller des écrans avec des livres. Ça tombe bien, l'Histoire de France l'intéresse (ouf !). L'Allée du Roi sera convenable, mais les Angélique, Marquise des Anges, c'est franchement sulfureux ! Le côté rassurant, c'est qu'elle dévore tout ce qui lui tombe sous la main...


On est loin des Fantômette, Club des Cinq, des Alice Détective et autres Puck... À 11 ans, elle a déjà épuisé la section enfants de bibliothèque municipale. Elle a lu tous les livres de contes du monde de sa cousine : mythologie égyptienne, grecque, romaine, au grand désespoir du prêtre catholique, qui n'a pas réussi à la convaincre que sa propre mythologie chrétienne leur soit supérieure, ni plus vraie. Elle a cherché de sa propre initiative dans le dictionnaire les citations latines des Astérix. Pire, en sixième, elle a déjà fini Autant en Emporte le Vent. La bibliothécaire du collège n'a jamais voulu le croire..."ou alors, tu n'as rien compris" (réponse toute en pédagogie, n'est-ce pas ?).


Ses parents n'ont pas voulu aller voir la Guerre des Étoiles. Mais ils ont transigé pour un autre film de science-fiction : ce sera Rencontre du Troisième Type. C'est bien parce qu'il y a François Truffaut dedans, d'ailleurs. Ce n'est que partie remise : outre que la gamine ("Têtue" ? Vous croyez ?) parviendra à se faire acheter la novélisation (adaptation du film en livre, néologisme à l'époque) de Star Wars (ça y est, l'anglais commence à rentrer...), le film sera un cadeau des grandes vacances suivantes, sur un fronton de pelote basque dans un camping des Landes...


Côté bandes-dessinées, c'est toujours cette fichue science-fiction qui tient la barre : Valérian et Laureline, Yoko Tsuno et des super-héros américains : les X-Men, surtout. Comment s'étonner que ses albums préférés de Tintin soient les 7 Boules de Cristal, le Temple du Soleil et surtout Vol 714 pour Sydney ?


Les Années 80 magiques, les 90 fascinantes, les 2000 éclectiques


Il y aura bientôt Albator, Cosmos 1999, Star Trek, Retour vers le Futur... Ulysse 31, la Bataille des Planètes, Candy (ah, un truc de fille, tout de même !), San Ku Kai, l'émission Temps X (Candy, c'était trop beau pour durer...).

En 1985, ça commence à bouger côté séries télé : après Starsky et Hutch, en chandails tricotés main et pattes d'éph' dans une voiture couleur tomate à bande blanche, les Deux Flics à Miami sont une bombe : costards impeccables et Ferrari (noire ou blanche, on s'en fout, elles sont à tomber) - et la musique : Phil Collins, Tina Turner, Glenn Frey ! Ah, le Sonny Crockett's Theme...

Miami Vice (1984-1989)
Miami Vice (1984-1989)

Mais les rediffusions de Chapeau Melon et Bottes de Cuir et de Amicalement vôtre ne lâchent pas la rampe non plus !


Le cinéma n'est pas mieux : l'Empire Contre-attaque en a remis une couche, le Retour du Jedi a achevé la conversion définitive. Indiana Jones a encore aggravé la situation, si c'était possible. E.T. était mignon, mais Terminator plus fun. Alien, une fascinante horreur absolue. Highlander a fait découvrir Christophe Lambert, Sean Connery, l'Écosse et Queen (rien que pour ça, ce film est culte !). Retour vers le Futur II et III n'ont rien arrangé, même si le Nom de la Rose a relevé un peu le niveau, du goût parental et professoral.


Entre temps, avec l'entrée à la fac, c'est la révélation, dans le texte, de Shakespeare : Henri IV (parties I et 2), Henri V, le Songe d'une Nuit d'Été... Et peu de temps après, Anne Rice et son Entretien avec un Vampire (l'adaptation cinéma avec Tom Cruise, Bratt Pitt et Antonio Banderas est très honnête, si, si... comparée au désastre du condensé de Lestat le Vampire et de la Reine des Damnés, soit dit en passant). Un peu avant, il y a bien eu l'épopée de Dune de Frank Herbert, mais c'est devenu trop abscons après le troisième tome.

Fox Mulder et Dana Scully - X-files
Fox Mulder et Dana Scully - X-files

La télé contre-attaque dans les années 90 : X-files débarque. (C'est encore à ce jour ma sonnerie de téléphone, si ça peut vous donner une idée d'une vérité qui n'est pas forcément ailleurs...)


Mais cela n'empêchera pas Buffy contre les Vampires de tenir une bonne place... et même Charmed et Xena la Guerrière (ah oui, quand même !). Sans oublier, pour la transition vers les années 2000 : Stargate SG-1, en ouverture de Battlestar Galactica.

Un petit détour par The West Wing, on bifurque vers Rome pour arriver inévitablement vers Game of Thrones, The Hollow Crown, Sherlock, The Crown, Luther, Downton Abbey...



Harry Potter est passé par là aussi, un peu à reculons d'abord, mais J. K. Rowlings a tellement bien su raconter ses histoires (c'est vraiment très bien écrit !) que la collection a été engloutie sans avoir besoin des films (pourtant très réussis, pour une adaptation).


Si au cinéma, Disney a depuis détruit le rêve Star Wars, on lui pardonne avec les Avengers, avec en check-list des favoris : Captain America, Thor, Loki et le Dr Strange (vous avez pleuré à la fin de Engame ?).


Alors, pas riche, la Pop-Culture ?


Si après une telle énumération, vous n'êtes toujours pas convaincu, je ne peux rien pour vous. Oui, autant vous le dire franchement, vous êtes un cas désespéré. Vous pouvez être désolé pour vous-même. Soyez contrit et repentant. Amen.


Voilà, le tour d'horizon est fait (et encore, il en manque !)

Rassurez-vous, il en a déjà consterné plus d'un.

M'en fous, c'est trop bon.

Ah, et au fait : #QLFSAV(AJ) !

Pour les non-initiés : Que La Force Soit Avec Vous (À Jamais).

'Faudrait vous mettre à la page !


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