Trois.1 : Synopsis anglais - Extrait gratuit #2
Dernière mise à jour : 20 juil. 2022
Chapitre 4 : Sur le Bout d'une Écharde
Après une rencontre impromptue "un soir de pluie" et une reprise de contact au moins aussi inattendue, Lilie n'a plus de nouvelles de Ben Carson.
L'acteur l'a-t-il oubliée?

Il faisait enfin beau sur Londres. Après des mois d’hiver où pluie et neige s’étaient disputé le pavé sous l’arbitrage du brouillard, avril avait déchiré les nuages et pris le soleil par le col pour le forcer à refaire ses premières réapparitions décentes depuis l’automne précédent.
La ville vibra instantanément sous la caresse des rayons printaniers, comme si elle lâchait l’énergie qu’elle contenait aussi rapidement que possible avant le retour, probablement imminent, des intempéries. Les Londoniens, toujours très polis et ouverts, en seraient devenus presque euphoriques. Leur flegme légendaire cédait la place à l’insouciance, les mini-jupes écossaises sous une écharpe de laine rose fluo fleurissaient à côté des bibis criards des Ladies.
De l’étage de la tour de la City qui logeait les bureaux de Bennett & Bennett Invest. Co., Lilie contempla le ciel sans nuages. Elle soupira d’envie de sortir ses baskets et partir faire une longue marche dans le quartier. À l’ombre des boîtes de verre à l’architecture délirante et pas toujours du meilleur goût, résistaient encore de vénérables immeubles victoriens et des pubs aux façades colorées typiques et aux bacs de fleurs soigneusement entretenus. De quel côté aller pour ce premier jour de beau temps : Saint-Paul ou Tower Bridge ?
Vu la pile de courriels à traiter de sa messagerie, Lilie sentit une onde de déception monter. Si elle voulait tout écluser avant ce soir, la ballade serait pour une autre fois… Elle se résigna à passer une commande de plat à livrer via Internet. Sam n’était pas là, le déjeuner allait se faire en duo avec son écran. Prenant une profonde inspiration pour se convaincre de la sagesse de son choix, Lilie glissa ses doigts sur son clavier pour se trouver un menu et être servie dans la demi-heure.
Son téléphone vibra et elle y jeta un coup d’œil. De surprise, elle souffla l’air un instant bloqué dans sa gorge. Elle décrocha plus machinalement que consciemment.
Allô, Lilie ? Bonjour, c’est Ben Carson. …Allô ? Vous m’entendez ?
Euh, oui, oui…
Vous vous souvenez ?
Aujourd’hui, oui !
Ah, bien. Comment allez-vous ?
Comme quelqu’un qui ne s’attendait pas à vous entendre à nouveau.
Ça fait longtemps, je sais.
Environ deux mois. Vous avez été probablement très occupé.
Oui. Vous aussi, j’imagine ?
Lilie ricana doucement.
Sans doute pas de la même manière, mais oui. Comment vont vos enfants ?
Bien, bien, merci.
Tant mieux.
Il y eut un silence, derrière lequel Lilie entendit le ronronnement à peine distinct d’un moteur pourtant plus nerveux que celui dont elle avait le souvenir.
Vous êtes en train de conduire, là ?
Ne vous inquiétez pas, rien d’imprudent. Dites, Lilie, vous avez des projets pour déjeuner, aujourd’hui ?
Lilie déglutit en regardant le soleil radieux dehors, puis son écran où la liste de mails en gras s’affichait comme autant de mises en demeure. Une sorte de courant électrique spinal la secoua. Qui se souciait de ça quand on avait cet interlocuteur en ligne ?
Pas vraiment…
Ça vous dirait de partager un sandwich ? Je suis dans le quartier de la City, je crois me souvenir que vous n’êtes pas loin ? Donnez-moi l’adresse et je passe vous chercher à votre bureau dans quelques minutes ?
Vous voulez causer une émeute ? Non, attendez-moi en bas du Leadenhall Building et je vous rejoins. On verra où aller ensuite.
J’arrive.
La communication fut coupée. Lilie resta un instant bouche bée, absente, devant son écran, les neurones en bataille. La conscience professionnelle n’avait pas pesé une seconde en entendant la voix chaude et le ton sympathique de l’acteur. Était-elle en train de devenir une de ces fans hystériques qui renoncent à toute intelligence à la seule évocation de leur idole ? Pas de nouvelles pendant des mois, un coup de fil et hop, elle obtempérait ?
Oh, et puis zut. On ne peut pas toujours tout intellectualiser. Carpe diem.
La voix aigrelette d’Arnold Bennett, appelant son nom, retentit de l’autre côté du plateau de bureaux. Ce fut comme un coup de fouet. Il fallait fuir, et vite. Il était capable de débouler et la coincer avec une lubie de dernière minute, et lui faire manquer son rendez-vous. Qu’importe l’urgence de la question, Lilie s’en moqua d’autant plus qu’elle pressentit plus le caprice que la nécessité. Et quand bien même… Elle venait de redéfinir ses priorités, c’était sans appel.
Enfilant son manteau et son écharpe, Lilie passa son sac en bandoulière en courant vers l’ascenseur, en faisant un détour par le côté opposé d’où provenaient les éclats de voix du tyran en second, qui se rapprochaient dangereusement de son bureau. L’oiseau s’enfuit si vite du nid, qu’elle ne prit pas le temps de changer ses chaussures de ville pour ses chères baskets, qui lui auraient pourtant permis de se déplacer plus rapidement et sans bruit.
Ses talons plats la trahirent dans le silence de mort qui ouvrait toujours le chemin du boss. Arnold Bennett bifurqua à son tour vers l’ascenseur, espérant court-circuiter son employée et l’empêcher de s’éclipser. Mais il arriva trop tard : elle avait déjà disparu. Pestant, il s’en prit aussitôt à son assistant, qu’il affamerait en lieu et place de sa responsable informatique. Il pivota sèchement sur ses talons et repartit vers son bureau en piaillant de plus belle.
Lilie passa la tête par la porte de l’escalier de secours derrière laquelle elle s’était réfugiée, en bénissant son badge prioritaire, qui lui permettait de retourner sur le plateau sans déclencher d’alarme. Arnold n’avait pas remarqué le bouton d’appel clignotant de l’ascenseur. Le transport n’avait pas encore eu le temps d’arriver avant que Lilie ne dût se cacher. Elle attendit d’entendre les portes s’ouvrir pour se glisser dans le vestibule et s’engouffrer dans la cabine. Elle ne s’autorisa à souffler que lorsqu’elle sentît son estomac remonter dans son ventre avec la sensation de descente rapide.
Parvenue dans le hall, elle traversa d’un pas pressé les panneaux en verre débouchant sur la rue, comme si elle craignait encore qu’Arnold Bennett ne l’ait suivie.
Devant le Leadenhall Building, elle chercha des yeux le SUV de Ben qu’elle connaissait. Elle avait fait vite, sans doute n’était-il pas encore arrivé. Garée le long du trottoir, de l’autre côté de la rue, elle ne vit qu’une magnifique voiture de sport anglaise, aux vitres teintées : une superbe Lightning GT gris métallisé. Un homme avec une casquette de base-ball arborant un écusson aux couleurs du drapeau britannique, à la visière baissée sur des lunettes de soleil, négligemment appuyé contre le capot, se redressa et lui fit un petit signe de reconnaissance.
Évidemment, le SUV servait à transporter les enfants. Pour les déplacements moins familiaux, Ben avait un véhicule plus "approprié". Lilie se dirigea vers lui, avec un sourire sarcastique aux lèvres. Ben Carson n’avait pas retenu les leçons de sa série policière quand il s’agissait de se fondre dans le décor. Il n’avait rien moins que la tenue et les accessoires d’une star qui a envie d’être reconnue en faisant mine de vouloir rester incognito ; en l’occurrence, le signe distinctif de son célèbre personnage de la série Clues, la fameuse casquette.
Elle croisa sans les voir Naomi et une de ses collègues qui passaient juste à côté d’elle. Habituées à l’indifférence de la responsable informatique, qui ne remarquait jamais personne sitôt les portes du bureau franchies, les deux jeunes femmes furent cependant alertées par son attitude : elle souriait. La suivant du regard, elles tâchèrent de savoir si ce sourire s’adressait à quelqu’un, et découvrirent le bijou mécanique et le canon qui en était visiblement le propriétaire. Grand sans être immense, mince sans être maigre, ses manches relevées laissant apparaître des avant-bras nerveux et des mains aux doigts de pianiste, il avait l’allure d’un mannequin.
Madame Jourdain a des goûts de cougar de luxe, j’en étais sûre, fit Naomi avec un claquement de langue dégoûté. Regarde ça, il a au moins dix ans de moins qu’elle.
Ce type est à tomber, évalua sa collègue.
Beaucoup trop bien pour elle, tu veux dire. C’est toujours les vieilles et les moches qui les attirent, qu’est-ce qu’ils leur trouvent ?
Tu es dure. Émilie n’a pas l’air vieille du tout, et elle n’est pas moche. Enfin, pas trop… tenta de se rattraper l’autre, sous le regard mécontent de sa comparse.
Alors que Lilie atteignait Ben, il descendit les lunettes de quelques centimètres sur son nez, révélant ses yeux bleus si particuliers, et se pencha vers elle pour lui prendre la main et la porter à ses lèvres, surjouant le gentleman un peu désuet.
Naomi et sa collègue s’étouffèrent en reconnaissant l’acteur, manquant de lâcher leurs sacs de déjeuner.
Pince-moi ! Ce n’est pas… ?
Si ! SI !!! C’est luiiii !!!
Quelle sacrée salope ! éructa grossièrement Naomi. Une "private joke", hein ?
De quoi parles-tu ?
Elle s’est bien fichue de nous ! Quand Kathryn va savoir ça !!!
Lilie n’avait rien vu. Elle avait contourné la voiture et était montée, ou plutôt s’était à moitié allongée, sur le siège passager du cockpit surbaissé. Ben se rassit au volant et fit démarrer son jouet de luxe. La voiture se comporta comme un chat ronronnant, et déboîta courtoisement après avoir cédé la voie à un bus, alors qu’elle aurait pu bondir pour lui griller la politesse et rejoindre plus vite l’angle de Leadenhall Street. En fait, Ben prenait son temps, car avant de se diriger vers l’endroit qu’il avait en tête, il voulait obtenir quelque chose de sa passagère.
Lilie, j’aimerais vous faire une surprise. Pourriez-vous s’il vous plaît fermer les yeux et vous laisser guider ?
Vous faire aveuglément confiance ? Moi ? Vous y croyez ?
Je vous promets que ça en vaudra la peine. Fermez les yeux, et sérieusement, sinon ce sera de la triche.
Bon, bon…
En fait, Lilie avait bien l’intention de tricher. Même si elle ne pensait pas risquer quoi que ce soit avec le gendre idéal de millions de fans dans le monde, il y avait en elle quelque chose de viscéralement imprimé, qui lui interdisait de se laisser aller sans chercher à savoir ce qu’il l’attendait. Un instinct du danger, né de bien loin, lui commandait de ne jamais baisser la garde, de seulement faire croire qu’on était parvenu à l’amadouer.
Fermant les paupières, Lilie mit tous ses autres sens en éveil. Elle écouta le moteur, évalua l’angle de pression de son corps sur le siège en fonction de la direction des roues. En quelques dizaines de mètres, la voiture avait tourné à gauche. Gracechurch Street. Un léger virage sur la droite. Eastcheap. Reprise immédiate à gauche. King William Street.
Ben lui jeta un coup d’œil, impressionné quand il réalisa son manège.
Vous n’êtes pas en train de deviner notre chemin, si ?
Lilie se mangea les lèvres comme prise en faute.
Vous trichez !
Non, j’ai les yeux fermés. C’est bien tout ce que vous m’avez demandé, non ?
Mais vous savez où nous sommes, n’est-ce pas ?
Sur London Bridge. Nous quittons la City et traversons la Tamise vers Southwark.
Stop, arrêtez ça, c’est censé n’être qu’un truc de cinéma pour espion ou superflic !
Mais non. J’utilise mes sens, pas plus. Et je connais bien le quartier pour y marcher souvent.
Lilie, s’il vous plaît, jouez le jeu.
Je ne vous promets rien, c’est plus fort que moi.
Je commence à comprendre pourquoi les scénaristes assomment les victimes de rapt dans leurs scripts, et les collent dans le coffre…
Vous avez mal préparé votre forfait alors : celui de ce bolide est inexistant…
Tous deux pouffèrent de rire.
Tenez bon dans votre lutte contre vous-même, nous sommes bientôt arrivés. Mais gardez bien les yeux fermés !
Promis.
Après quelques arrêts vraisemblablement dus au trafic, la voiture s’engagea dans un parking souterrain. La lumière avait changé, passée de naturelle à électrique. Les sons crissant des pneus sur un revêtement de béton et de résine étaient caractéristiques. Ils descendirent assez profondément, puis il y eut un long parcours au pas, avant de ralentir et se garer.
Gardez les yeux fermés jusqu’au bout, vous n’aurez le droit de les ouvrir que quand je le dirai.
La fête continue… Vous comptez me conduire par le bras comme une aveugle ?
Vous avez tout compris. Ne bougez pas, je viens vous aider.
Ben coupa le moteur et sortit. Il contourna vite la voiture, craignant qu’il ne prenne la fantaisie à sa passagère de s’impatienter et de s’extraire du véhicule par ses propres moyens. Elle aurait immédiatement reconnu les logos et les affiches apposés à hauteur de vue pour guider les visiteurs.
Elle avait déjà commencé par trouver la poignée et ouvrir sa portière. Ben râla, mais s’arrêta en constatant qu’elle avait bien toujours les paupières closes.
Donnez-moi la main, là… Gardez la tête baissée, pivotez… Levez-vous.
Ça va être d’un pratique… C’est ça votre expérience ? Un restaurant où on mange dans le noir ? Il paraît que ça fait fureur, ce genre de plaisanterie…
Vous n’aimeriez pas ?
Un jour où il fait si beau sur Londres ? Franchement ?
Ben rit et la prit par le bras pour la guider vers les ascenseurs. Ils y étaient attendus par une hôtesse. Lilie sentit sa présence et se figea, fronçant les sourcils.
Ne vous inquiétez pas, tout va bien.
Parfaitement discrète, l’hôtesse demeura aussi muette que souriante. Son rôle se borna à agiter un passe électronique devant le tableau de commandes de la cabine ouverte, pour programmer sa destination. Il filerait directement à l’étage désiré, sans s’arrêter et donc risquer de croiser d’autres personnes.
Les portes de l’ascenseur se fermèrent avec un chuintement de technologie de pointe. Lilie pencha la tête. Ils étaient dans une tour. Avec un profond parking, des services VIP remarquablement efficaces : Ben était attendu, ce qui voulait dire qu’il avait appelé juste après l’avoir invitée pour confirmer leur réception sous quelques dizaines de minutes à peine. Autant d’indices qu’elle mit bout à bout.
Ce qui donna à Lilie la quasi-certitude de l’endroit où ils se trouvaient, c’est la longueur de leur trajet vertical. Ils étaient haut, très haut. Elle crispa sa main sur le bras de son compagnon.
Non ? Quand même pas…
Un tintement électronique indiqua qu’ils étaient arrivés à destination. Les portes s’ouvrirent avec ce même chuintement de luxe. Ben tira Lilie pour la faire sortir, et fut surpris de son hésitation.
Allez, plus que quelques pas de patience… Gardez encore les yeux fermés.
Il ne s’aperçut pas que cette fois, elle conservait ses paupières bien serrées. Elle entendit des bruits de conversations feutrées autour d’eux, de couverts et de verres. Un maître d’hôtel les salua, comme si recevoir un couple dont l’un jouait les aveugles était la chose la plus banale qui soit. Il les invita à le suivre, et Ben guida Lilie en évitant les obstacles sur leur chemin. Visiblement l’endroit était assez grand pour accueillir un restaurant encombré de clients. Pas si nombreux que cela, si Lilie en jugeait par le niveau sonore. Celui-ci s’étouffa soudain : Ben s’était arrêté et remercié le maître d’hôtel qui avait refermé des portes sur eux.
Ben posa les mains sur les épaules de Lilie, qui se raidit encore, et la fit pivoter sur sa droite. Il se plaça derrière elle et lui chuchota :
Maintenant, vous pouvez ouvrir les yeux.
Lilie prit une grande inspiration, son courage à deux mains, obéit… et poussa un cri de frayeur. Elle perdit l’équilibre en reculant instinctivement. Ben la retint en éclatant de rire, ravi de son tour.
Ils étaient dans un salon privé d’un restaurant huppé du 52ème étage de la tour Shard, donnant presque directement sur le vide : les sièges bas et la table préparée étaient littéralement collés à la vitre. Des centaines de mètres en dessous, coulait la Tamise brune, bordée de l’autre côté des immeubles devenus lilliputiens de la City. Sur la droite, la Tour de Londres avait l’air d’une miniature, et le Tower Bridge d’une maquette. Sur la gauche, l’imposante cathédrale Saint-Paul avait la taille d’un confetti blanc.
Oh la vache !
Ça veut dire que vous aimez ma surprise ?
La vue était à couper le souffle ; sur des kilomètres à la ronde, tout Londres, parée de ses plus belles couleurs sous le soleil radieux, s’étalait dans toute sa diversité. Paris avait la tour Eiffel pour admirer son plan tout en harmonie haussmannienne, New-York avait ses gratte-ciels pour découvrir la rectitude de Manhattan… L’Écharde contemplait Londres la bigarrée du haut de ses 309 mètres.
Impossible de ne pas avoir le vertige ni de ne pas être captivé par la vue époustouflante. C’était une torture : l’instinct qui vous crie de reculer et la curiosité qui vous colle à la vitre pour regarder partout tout à la fois.
Ben aida Lilie à s’asseoir, car elle avait les jambes un peu flageolantes. Elle se laissa faire, complètement hypnotisée par l’extérieur et le vide. Ce n’est que lorsqu’il prit place à côté d’elle, lui bouchant une partie du panorama à 180 degrés, qu’elle prit une grande respiration et recouvra un semblant de contrôle de son équilibre.
Il avait son sourire jusqu’aux oreilles de gamin enchanté de son effet, que les photographes s’arrachaient. Il n’en avait cependant pas tout à fait fini :
Je vous avais proposé un sandwich, je ne vous ai pas menti.
Sur l'étroite table basse, deux assiettes artistement décorées présentaient une variété de petits triangles de pain anglais renfermant toutes sortes d’ingrédients en combinaisons inventives et colorées.
Le seul plat international anglais adopté par le monde entier… Non, vous ne pouviez pas mentir. En toute simplicité !
Ben roula les yeux, faussement indigné. Dès qu’on touchait à la cuisine, la moue française ressortait. En fait, Lilie essayait, derrière l’humour chauvin, de ne pas songer au prix de ces assiettes, probablement aussi chères qu’un déjeuner dans un excellent restaurant à Paris.
Droits d'auteur – 2018 E. J. Langlois
Tous droits réservés.
Tout le contenu, tous les droits d'auteur et autres droits de propriété intellectuelle sur cette œuvre sont la propriété de l'auteur et sont protégés par les droits français et internationaux.
COPYRIGHT © 75G91J5 (01/05/2018)