Changement de couvertures
Dernière mise à jour : 20 juil. 2022
Il était une fois...
La Com'
Il y a quelques années, je travaillais dans une société d'immobilier de vente d'appartements sur plans. L'une des phases les plus importantes dans ce genre d'opération est la conception de la plaquette de présentation aux potentiels clients.
Vous avez surement déjà vu ces dépliants : vous avez remarqué comme il y fait toujours beau, les gens au pied de l'entrée du prochain Versailles sont souriants d'un bonheur ineffable, les rues alentours sont propres, les arbres verts, c'est tout juste si on n'entend pas les oiseaux chanter.
Mièvre, n'est-ce pas ? Allez, soyons honnêtes : carrément factice.
Le service communication était un peu saoulé de ce monde de synthèse idyllique de pacotille, et avait eu envie de changer, d'évoluer, de faire mieux, et surtout, de ne plus prendre les gens pour des crétins qui se laisseraient berner par ces ambiances, toujours les mêmes, qui frisent le ridicule par leur fausseté.
Une plaquette révolutionnaire a donc été pensée : du factuel, des plans, pas de fausse photo-montage. Toute l'équipe était contente : ouf, enfin de la vraie information donnée de façon sérieuse et responsable.
Le lancement du programme a été une catastrophe.
Personne n'a vu les affiches, personne n'est venu sur le bureau de vente.
En un mois, la mort dans l'âme, le service communication a émis une autre plaquette, avec tous les mêmes ingrédients chimiques insipides que d'habitude.
Et les ventes ont démarré.
Les clients ont continué à critiquer la lourdeur de la communication, avec le mépris bien affiché de ceux qui ne vont pas se laisser berner par un piège aussi vulgaire qu'une belle image totalement fabriquée.
On n'attrape peut-être pas les mouches avec du vinaigre, mais sur les bureaux de vente, ce sont les plaquettes "classiques" avec lesquelles nos drosophiles sont reparties, les "avant-garde" sont toutes restées sur le présentoir.
J'aurais dû retenir la morale de cette histoire en son temps.

Car considérons les choses sous un autre angle : les couvertures de la trilogie Trois.1.
J'ai d'abord voulu les associer aussi étroitement que possible à l'histoire : Londres, Los Angeles, l'informatique, le cinéma...
Une façon d'informer le lecteur du contenu qu'il allait lire.
Erreur de taille.
La couverture ne sert pas à présenter, elle sert à faire rêver.
OK, message reçu...
Donc deuxième essai, déjà plus glamour, non ?

Mieux, mais toujours pas audible du public.
Les codes attendus n'y sont encore pas.
J'ai compris avec effarement, ce que sont ces codes.
C'est ça :
OK, tentons l'aventure...
Après tout, mesdames comprendront : il y a plus désagréable à regarder, n'est-ce pas ?
Les livres seront donc désormais disponibles avec ces couvertures,
Mais rien que pour vous, membres VIP, voici une petite vidéo "explicative"... (à ne pas partager, ça doit rester entre nous - droits d'auteur de musique oblige !)
...Comme d'habitude, #Enjoy !